A consulter sur le "Cloud" (espace de stockage virtuel)
Atlas de la Biodiversité (ABC) de Montbel (inventaire faunistique et floristique), Révision allégée du PLU de Montbel, rapport de l'enquête publique, plan de gestion environnemental (PGE) proposé par Coucoo, étude complémentaire de la loutre, ...
... et bien d'autres informations complètes et détaillées se rapportant au dossier "Coucoo et le lac à niveau constant de Montbel".
Une petite cabane écologique avec SPA à 100 000e pièce dans les bois pour l' éco-touriste aux goûts simples se reconnectant à la nature et surtout une petite entreprise locale ayant besoin du soutien des élus locaux et des fonds publics pour planter son rostre dans le patrimoine collectif précieux et fragile ... Pour son seul et unique "intérêt financier" ( petit pléonasme). Mais surtout nous pouvons être rassurés car cette équipe de philanthropes dévoués (élus locaux et Coucoo) est là pour protéger la nature et les écosystèmes du ravage de l'urbanisation cupide et incontrôlée car l'on sait bien aujourd'hui grâce aux études et notre expérience collective que c'est l'une des raisons principales de la disparition irrémédiable des espèces sauvages (sic "déclin de la biodiversité" ou "effondrement des espèces" ou "rapport alarmant du GIEC")... Bravo et merci !
CI-DESSOUS L'ARTICLE DEDIE A COUCOO DANS L'ECHO TOURISTIQUE
Parlons argent !
Au-delà de l’impact environnemental désormais bien identifié, jetons un oeil à un autre aspect du projet de Coucoo: son volet économique.
Dans son rapport de l’enquête publique (révision allégée du PLU de Montbel) le commissaire-enquêteur livre quelques éléments :
« La société COUCOO apporte un financement sur fonds propres de 0,6 M d’euros et bénéficie d’un prêt participatif de 1 M d’euros attribué au titre du fonds tourisme de la région Occitanie (dont l’objet est de financer les projets touristiques innovants). Le vice-président de l’association des maires de France en charge de la région Occitanie a tenu à rédiger une contribution favorable au projet. La société a également obtenu l’attribution de deux prêts pour un montant total de 1,5M€ (Crédit Agricole Midi Méditerranée et Crédit Agricole Bourgogne Franche Comté). A cela s'ajoutent l'intervention de la BPI avec un prêt de 400K€, ainsi qu'une avance remboursable de la Région Occitanie pour un montant de 500K€. »
A quoi il convient de rajouter, pour l’ instant, un investissement partagé de 240K€ entre la commune de Montbel (100 habitants) et les syndicats départementaux d’ eau et d’ électricité, au titre du financement des réseaux. (1)
Les largesses des collectivités (je ne parle pas des banques qui font ce que font les banques : des prêts rentables) sont justifiées par des créations d’emplois.
Là encore regardons de plus près : 4 emplois permanents, et un nombre élastique de CDD allant de 10 à 15.
Donc les collectivités mettent sur la table 2,150 M€ pour 4 emplois permanents, au détriment d’un site exceptionnel du point de vue environnemental, que la nature a mis 35 ans à reconquérir.
Et cela alors même que dans son manifeste le Congrès Mondial de la Nature (qui s’est tenu à Marseille en septembre 2021), appelle à « l’arrêt des investissements nocifs pour la nature, et leur réorientation vers des projets qui au contraire, contribuent à la Nature ».
Nous voilà, une fois encore, face aux contradictions des élus : de fortes déclarations, de nobles engagements mais une politique court-termiste et suicidaire alors que l’on sait, sans contestation possible, que nous allons très vite vers une tragédie climatique et environnementale.
Plutôt qu’orienter les fonds publics vers une vraie protection de la nature, vers une activité touristique « intelligente » permettant d’acquérir ou d’améliorer les connaissances en matières de patrimoine et d’environnement, les élus foncent tête baissée dans le panneau de « l’hébergement insolite » habillé de vert. Que retiendront les clients de Coocou de leur « nuit insolite » ? Certainement pas une sensibilisation à la crise climatique et environnementale !
C’est aujourd’hui et partout qu’il faut agir. C’est à ce titre que le combat contre le projet de Montbel est exemplaire.
Hervé